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ARTES, 20 années de formations en six dates marquantes !

En cette fin de mois de juillet 2025, mardi 29 pour être précis, ARTES va fêter ses 20 ans ! Symbolique à bien des égards, cet anniversaire est l’occasion de mesurer le chemin parcouru… Nous avons demandé à Cyrille Bureau, fondateur et directeur d’ARTES depuis 2005, de retracer l’histoire de l’entreprise en cinq dates marquantes. Et comme à son habitude, il n’a pas pu s’empêcher de s’offrir un petit joker… 

Interview par Elliott Bureau
le 9 juillet 2025
(lu 13 fois)

Juillet 2005 – Les prémices

Cyrille Bureau : « Des moments marquants, il y en a eu beaucoup ! Le tout premier est sans hésiter ma rencontre avec Nicolas, mon premier associé, celui qui m'a apporté les moyens de lancer ARTES. Il faut dire que je partais de pas grand-chose, avec une structure d’autoentrepreneur pour essayer de commercialiser des formations en mon nom. J'avais la compétence, la connaissance, mais il me manquait les moyens. Nicolas en avait plus que moi, mais ne disposait pas forcément de la connaissance nécessaire en matière de formation professionnelle. C’est cette première belle rencontre, en avril 2005, qui est à l’origine de ce qu’est ARTES aujourd’hui. Je ne l’oublie pas, même si nous avons finalement emprunté des chemins différents au terme de notre première année de collaboration. »

 

Novembre 2006 – Lancement d’ARTEK

C.B : « En fin d’année 2006, avec deux partenaires, nous avons lancé l'activité d'ARTEK. Notre idée était de développer des modules de formation autour de la sécurité et de la prévention des risques dans le domaine du spectacle vivant. Pour ma part, mener les deux projets s’est avéré être une aventure extrêmement intéressante, même si elle a très vite tourné au fiasco amical. J’ai été extrêmement déçu à l’époque. Cette période douloureuse a duré quatre ans. En général, c’est le temps qu’il faut pour régler un désaccord. ARTES et ARTEK ont tracé leur chemin chacun de leur côté, puis, en 2016, Sandrine Thébaud – avec qui j’avais eu plaisir à travailler chez ARTEK, venait d’y réaliser ce que l’on pourrait qualifier de « putsch » - a repris contact avec moi. Depuis, nous travaillons en toute confiance et en bonne intelligence pour proposer des formations complémentaires, sans se marcher sur les pieds. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour Sandrine, je n'avais aucun doute sur sa sincérité et sur la qualité du partenariat que l’on pouvait nouer. Au final, les deux entités ARTES et ARTEK se sont retrouvées. La boucle est bouclée. »

 

2010 – Un nouveau départ forcé

C.B : « Une période très difficile s’est ouverte à la fin des années 2000, en raison des conséquences liées à la crise financière et de ses répercussions, d’abord sur les collectivités territoriales, puis sur le secteur associatif en général. J'avais trois salariées permanentes à l’époque, en plus de quelques renforts en ponctuels en CDD. J’ai été obligé de me séparer de tout le monde, et de repartir pour 14 mois tout seul. C’est une période extrêmement marquante. J’abattais le travail de quatre et demi, j’étais dans l’urgence permanente, mais j’étais déterminé. En fait, je me sentais indestructible. Après avoir redressé la barre, Justine m’a rejoint en octobre 2011, d’abord à mi-temps pendant trois mois, puis temps plein. Et aujourd’hui, elle est devenue mon bras droit et une figure emblématique d’ARTES. Son évolution au sein de l’entreprise est une formidable réussite. C’est aussi à cette période que j’ai rencontré une autre personne extraordinaire, Gilles Janin, qui est aujourd’hui mon associé et un des principaux formateurs d’ARTES. Ce nouveau départ a été forcé, certes, mais il a posé les bases de ce qu’est l’entreprise aujourd’hui. »

 

Avril 2016 – Le déménagement

C.B : « Dans quelques mois, cela fera 10 ans qu’ARTES est installé rue Fouré. Ces locaux sont devenus emblématiques, c’est une partie de l’histoire de l’entreprise. Au début, ils étaient beaucoup trop grands pour nous, mais j'avais la certitude que l’on aurait la possibilité d’y développer des choses. Aujourd’hui, nous sommes très heureux de travailler dans ce lieu très agréable. Nos participants reconnaissent avoir plaisir à venir chez nous en partie pour le caractère atypique de nos salles. De plus, nous partageons l’espace avec des gens adorables. Le label angevino-nantais Yotanka Records, l’Agence Quinze et Mathilde, qui est chargée de diffusion pour Lamastrock. Tout cela donne une belle petite communauté, heureuse de vivre ensemble. Un beau bateau, avec un bel équipage. »

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De mars à juin 2020 – Le confinement

C.B : « Parmi ces dates marquantes, il est évidemment difficile de ne pas citer la période du Covid. J’en ai un souvenir assez précis. Je me rappelle avoir animé ma dernière formation, à Toulouse, à la mi-février 2020. C'était la panique totale. À peine rentré, les premiers signes de l’épidémie sont arrivés, et on connait la suite : tout le monde chez soi, on arrête tout. ARTES n’était pas prêt pour ça. Avant la crise sanitaire, j'étais contre l'idée des formations à distance. Pour nous, la qualité de la relation humaine est partie prenante de l'apprentissage. Le partage, l'échange, c’est notre marque de fabrique, et je ne voyais pas comment l’on pouvait conserver cela en visioconférence. Mais au final, nous avons été contraints de transformer toute notre activité. Nous n’avons eu que 15 jours de chômage partiel, il y avait tellement de boulot… Et en face, le secteur était en demande ! La situation a sans doute poussé tous nos clients à se tourner vers la formation, le téléphone n’arrêtait pas de sonner. Fin mai 2020, nous avons pu lancer notre premier module en visio, sur les résidences d’artistes, avec Pascal Le Brun-Cordier. Il y avait 13 personnes, et pas une de la même ville ! C’est là que je me suis dit : « ok, jamais tous ces gens ne se seraient réunis au même moment et au même endroit ». Et au final, ils étaient très contents.
Aujourd’hui, nous avons gagné de l’expérience avec le distanciel et ses outils. C’est devenu une modalité de formation comme une autre. Nous continuons, même si, évidemment, nous préférons nettement accueillir nos clients physiquement. En tant que formateur, je préfère avoir les participants en face de moi. Mais cette période du Covid nous a appris tout le bénéfice des formations en distanciel. C’est le point positif que nous retenons de cette période très spéciale. »

 

Octobre 2023 – La première masterclass

C.B : « Parmi les immenses satisfactions, il y a évidemment la Masterclass « Desert Sound » à Tucson, en Arizona. Nous sommes extrêmement heureux d'avoir créé cette formidable aventure, en espérant qu'elle puisse être renouvelée à l’avenir. Dès cet automne dans une toute petite version, et pourquoi pas l'année prochaine dans un format standard. Cette expérience a été formidable, et nous a permis de nous rapprocher de la scène, ce qui nous fait tous vibrer chez ARTES. »